Mots-clés : Pékin , FMI
Alors que le FMI proposait au Congo un prêt de 500 millions de dollars sur cinq ans assorti des conditions habituelles de cet organisme (en gros, contrôle des dépenses de l'Etat, du déficit, assainissement des finances, contrôle du budget, etc) la Chine vient de prêter au pays de Kabila 5 milliards de dollars.
Une telle somme, dans un pays totalement désorganisé malgré de récentes élections surveillées par la communauté internationale, entouré de voisins avides et pour la plupart dirigés par des gangs, peut surprendre, tant elle risque de provoquer un véritable raz-de-marée au sein d'un pouvoir où les luttes entre militaires et ethnies sont loin d'être apaisées, et où la chasse aux (immenses) richesses naturelles ne fait que commencer.
La presse laisse entendre que la Chine n'assortit ce prêt que de peu de contrôles et de conditions très accomodantes.
Les Chinois assis sur les 1400 milliards de créances qu'ils détiennent sur les USA jetteraient l'argent par les fenêtres?
Qui peut y croire sérieusement, surtout lorsqu'on lit dans l'accord que ce prêt servira entre autre à créer une véritable infrastructure ferroviaire, notamment Ouest-Est?
Il semble en outre que, même si les amis ou adversaires de Kabila gaspillaient les milliards (ce qui est assez probable), Pékin se réserve le droit de surveiller et d'aider à la construction de cette infrastructure.
En clair, quoiqu'il arrive, les Chinois peuvent faire venir autant d'ingénieurs, d'ouvriers et, gageons-le, de forces de sécurité qu'ils en décideront afin de réaliser leur ambition principale: mettre sur place une ceinture de transport capable d'amener les innombrables matières premières que recèle le continent, tandis que d'autre part ils s'emploieront à prendre le contrôle de leur extraction.
De la même manière qu'ils envoient chaque mois environ un millier de leurs ressortissants au Gabon, on peut être assurés qu'ils prendront soin d'augmenter les vols Chine -Congo.
C'est désormais la méthode Chinoise en Afrique : viennent d'abord les politiciens avec les banquiers, puis les ingénieurs, architectes, ouvriers et petits entrepreneurs privés. S'y ajoutent un certain nombre d'individus douteux (soldats déguisés, droits communs prêts aux besognes "délicates" en échange d'une annulation de leurs peines, etc) chargés de protéger les intérêts visés par Pékin .
Ainsi, alors que les USA avaient cru qu'en attaquant la Somalie par Ethiopie interposée ils faisaient d'une pierre deux coups, à savoir briser une remontée intégriste islamiste (erreur d'appréciation de la vraie nature de cet ennemi) et interdire à Pékin ce débouché à l'Est de l'Afrique , voilà que les dirigeants Chinois n'ont plus que l'embarras du choix entre le Kenya, avec qui Pékin a signé de nombreux accords commerciaux et financiers, le Mozambique en grand besoin d'aide mais plutôt rétif envers le comportement chinois, et la Tanzanie.
Pékin s'emploiera à éviter le Rwanda, le Burundi et peut-être, le Malawi afin de fragiliser le moins possible ce qui s'annonce comme un pillage massif de ce que les Occidentaux n'ont pas réussi à cadenasser.
Un des objectifs majeurs d'une Chine qui aspire à l'Etat de super-puissance et doit de toutes manières assurer les importations nécessaires à une croissance sans égale dans le monde se voit donc en passe d'aboutir: une ceinture coupera l'Afrique en deux, permettant d'amener sur la côte Est tout ce qui pourra être pris, sans retenue ni souci d'un développement africain qui ne figure pas le moins du monde dans l'agenda Chinois.
Pékin ceinture l'Afrique
une première moitié bien engagée
le partage du pétrole Irakien s'organise (2)
Pour certains, Il y aura une vie après la politique
Il est désormais urgent pour certains des actuels dirigeants Américains et leur marionnettes Irakiennes (rétives, cependant)de mettre sur pied et de consolider les structures qui leur permettront de continuer à garder la main sur les trésors souterrains de l'Irak après leur départ du pouvoir.
Ces dirigeants, qui mettent souvent Dieu en avant gardent les pieds sur terre en pensant à ce qui se trouve dessous.
D'abord et avant tout, s'assurer que le
pactole profitera en premier lieu non pas aux finances nationales
impliquées mais aux intérêts de ceux qui font monter la sauce.
Ils paraissent avoir compris qu'il était aujourd'hui nécessaire de composer avec l'adversaire Iranien*, sous peine de détruire les années d'effort consentis pour s'assurer le détournement légal d'un pétrole vendu par l'Etat irakien au prix effarant de Un dollar le baril (rappelons qu'il vaut autour de $60 sur le marché international).
La loi Irakienne sur le pétrole qui va leur permettre, par grosses sociétés pétrolières interposées de faire tomber dans leur musette de fabuleux revenus a besoin d'un environnement stable.
Les Américains, grâce aux sanctions économiques qui touchent les intérêts personnels de la politicopétrocratie ont fait passer le message.
L'arrestation par les soldats US pendant quelques heures du fils du chef des Badr de retour d'Iran était un autre signal fort, vraisemblablement dans le but d'empêcher les profiteurs du gouvernement Irakien de s'entendre avec les mollahs sur le dos des profiteurs Américains.
La prochaine et soudaine réunion de Baghdad pendant laquelle tout les acteurs devraient se rencontrer permettra sans doute de présenter au monde une suite à la façade que représente la loi Irakienne sur le pétrole , dont la supercherie ne semble pour l'instant pas soulever plus de protestations qu'on aurait pu espérer.
Pour l'instant il faut reconnaître que ce fantastique braquage pourrait bien se monter avec l'approbation enthousiaste de ceux qui relaient les informations au grand public: la presse Occidentale dans sa majorité verra dans la mise en place de cette loi une avancée politique, sociale et administrative.Un de ces "énormes progrès" dont parle Dick Cheney
A llire les principaux commentateurs, le peuple Irakien se verrait enfin accorder les retombées économiques qui jusque-là semblaient s'être évaporé dans les attentats et la gabegie post-invasion.
*pour que la partie Américaine s'entende avec son équivalence Iranienne, sachant qu'Ahmadinejad est un gêneur et que seuls les ayatollahs comme Rafsandjani sont des partenaires fiables, on peut imaginer qu'il leur fallait jusqu'ici fixer l'attention sur l'aspect stratégique faussement prioritaire de l'atome .
Le nucléaire Iranien pourrait donc servir d'écran de fumée, ce qui est ironique lorsqu'on songe que cette énergie ne dégage que de la vapeur.
Fév. 07
27
le partage du pétrole Irakien s'organise (1)mais la charrue semble passer avant les boeufs
Mots-clés : Irak , USA |
Fév. 07
25
l'enjeu stratégique du biodiesel: pétard mouillé?du Maïs au missile ou le contraire
Mots-clés : chine , USA , afrique |
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