Iran: l'étonnante myopie de la diplomatie Anglaise
la cécité dogmatique de l'Administration Bush est-elle virale?
Mots-clés : Iran
ONU AIEA
On peut s'étonner et ressentir de la déception à voir l'inhabituelle balourdise Anglaise dans la gestion de la crise des 15 otages: comment le gouvernement Blair n'a t'il pas perçu que derrière la bévue initiale de la marine Iranienne se profilerait une lutte politique entre les partisans de Rafsandjani, d'abord épaulés par Khamenei, et la Présidence, muette et écartée du débat les premiers jours?
La position rigide et un peu arrogante (et surtout médiatique, malgré les injonctions iraniennes à discuter en secret de cette affaire) du Premier Ministre Tony Blair ayant ruiné les possibilités de ne pas faire perdre la face au "Guide", celui-ci a finalement lâché la bride à Ahmadinejad, actuellement en difficulté du fait de sa politique économique.
Dès lors, n'importe quoi peut survenir, l'Histoire (le Tonkin sous Johnson par exemple) étant pleine de la capture de marins "égarés dans les zones territoriales" comme prétexte à une intervention militaire.
Les Iraniens le savent et le craignent depuis le début.
Leur tactique semble être de jouer l'attaque, de paraître déterminé et de faire sentir à des démocraties qu'elles jugent timorées qu'acculés, les Perses n'ont pas grand-chose à perdre.
Excellents communicateurs, ils essayeront aussi de briller à nouveau aux yeux des populations Arabes, comme pendant la guerre du Liban.
Notons deux choses dans la chronologie:
- Ces gesticulations ont lieu peu de temps après la décision de l'ONU et de l'AIEA à l'encontre de l'Iran
- Le durcissement verbal et la distribution d'images de prisonniers militaires Anglais se déroule juste après la réunion de la Ligue Arabe et son renouvellement à des pourparlers directs avec Israel, sous la pression du roi d'Arabie Saoudite.
Gageons que lorsqu'il interviendra publiquement, les jeux seront faits, et ce sera un tournant décisif dans la politique Iranienne
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