Se tirer par la barbichette
une conférence en dessous-de table
Alors que la date de la Conférence organisée par les USA pour traiter de la situation au Moyen-Orient et principalement du conflit Israelo-Palestinien approche, les cartes se mettent à bouger un peu:
Washington a officiellement invité la Syrie à y participer, ce à quoi Israel n'a rien trouvé à redire.
Israel , justement, a bombardé dans la plus grande précipitation (mais aussi la plus grande précision) un entrepot militaire Syrien apparemment dédié au nucléaire (des éléments probants ayant préalablement été volés par un commando terrestre israélien), ne prévenant les Américains que moins d'une heure à l'avance et sans en avertir leurs alliés Turcs, dont ils ont pourtant utilisé l'espace aérien.
La Syrie affecte de n'avoir subi aucun dégât.
Passé cet instant délicat, on se rend compte que les USA continuent d'attendre avec angoisse la décision de Riyad: participera, participera pas?
L'invitation de la Syrie est très clairement un cadeau fait au roi d'Arabie Saoudite , mais cela ne suffira pas, puisqu'il a déclaré par la voix de son Ministre des Affaires Etrangères que la situation faite au Hamas et, plus généralement, à la bande de Gaza, ne saurait durer.
Alors que contre toute évidence les USA continuent à prétendre que le mouvement Islamiste Palestinien est à mettre dans le même sac que le Hezbollah, l'Arabie Saoudite , toujours en tête de la politique Sunnite, signale à Mahmmoud Abbas que rien ne se fera sans que ne soient respectés les partisans du Hamas, autrement plus légitimes que lui aux yeux des Palestiniens.
De leur côté, les Israeliens se contenteraient très bien du statu quo, conscients que la guerre en Irak permet aux Saoudiens de mener comme ils le veulent les prix et débits du pétrole (une situation prédominante que l'apparition des énormes ressources du Golfe de Guinée va modifier).
La situation est donc de plus en plus complexe, puisque l'intérêt des Américains est de faire avancer (même si cela ne doit être qu'en apparence) le dossier Israelo-Palestinien et de ramener un semblant d'ordre en Irak , ce qui au passage permettrait aussi de commencer à ouvrir le robinet du pétrole .
Or, de ce côté-là, il semble bien que la partition soit déjà faite, la meilleure preuve en étant que R.Hunt, le conseiller aux affaires orientales de Bush et l'un de ses plus vieux amis, vient de signer un accord d'achat de pétrole directement aux Kurdes, en contradiction avec la politique déclarée du Président Américain.
Ce qui laisserait supposer que celui-ci a déjà compris que le reste du pétrole Irakien irait aux Chiites.
Tout au moins aux vainqueurs du conflit que nous annoncions récemment.
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