Y at'il une mission en Afghanistan?
la zone Talibane s'élargit
Après Uruzgan au centre, c'est donc la province de Kandahar au Sud -traditionnellement conservatrice- qui risque de tomber aux mains des Taliban , lesquels viennent de s'emparer de Myanischen, un de ses districts.
Ajoutés à toute la région de Jalalabad (province du Nangarar) devenue incontrolable et dont la position permet aux Taliban d'élargir leurs possibilités d'infiltrations à partir du Pakistan , on peut dire que la fameuse offensive de printemps annoncée par Condoleezza Rice et sur laquelle nous avions exprimé nos doutes en Février a fait long feu.
La mort il y a près de deux mois du psychopathe Dalullah qui dirigeait les opérations militaires, annoncée comme une grande victoire ne s'est pas révélée payante pour Kaboul.
Au sujet de cette mort, quelques indices laissent d'ailleurs accroire qu'il aurait été donné par une faction talibane: d'une part parce que la cohésion militaire talibane s'est accrue, d'autre part parce que son remplacement a permis aux "élèves en religion" d'ajouter à leur palette une dimension politique "responsable" lors de la libération de l'otage Français survenue après l'élection présidentielle de N.Sarkozy.
Le recours aux attentats-suicides continue, totalement étranger aux moeurs combattantes Afghanes. Les preuves de la qualité des renseignements rebelles s'accumulent et, même si les alliés d'Al Qaeda sont toujours aussi mauvais tireurs et aussi mal équipés en comparaison des armées occidentales, leur mobilité et leur impact sont impressionnants.
Cette mobilité provoque des réactions Américaines mal dosées, aux retombées très négatives en termes d'image, puisque les bombardements systématiques et leur habituel cortège bavures et de pertes civiles innocentes continuent à faire plus de bruit que les exactions talibanes.
La cohésion n'est de plus toujours pas au rendez-vous entre les différentes nationalités qui forment le corps expéditionnaire de l'OTAN ainsi que celui de l'ISAF.
Le Printemps passe, gâché pour le camp gouvernemental. Or il était indispensable de le gagner car l'été, toujours très dur pour les forces étrangères va très certainement voir se déployer la nouvelle stratégie des hommes de Ben Yazid.
Il paraît de plus en plus clair que les missions et les objectifs de l'OTAN , des forces Américaines et de l'ISAF ne sont plus remplis.
Une défaite en Afghanistan , si elle devenait évidente, verrait le Pakistan basculer encore plus dans le cyclone.
L'espoir que les Taliban (un peu comme cela est en train de se passer chez les Sunnites en Irak , notamment dans la province d'Anbar) rejettent Al Qaeda dont les méthodes meurtrières démentielles répugnent même à ses alliés constitue actuellement la seule éventualité d'un retournement en faveur de la politique occidentale.
Le gâchis humain se poursuit, avec le résultat que la population Afghane est de plus en plus irritée par la présence étrangère et par l'inanité du gouvernement Karzai.
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